Les procédures invasives n'améliorent pas nécessairement pas la survie des patients
En cas de syndrome coronarien aigu, les procédures invasives déployées le plus souvent en début d'hospitalisation ne conduisent pas systématiquement à une amélioration de la survie, indique une étude publiée sur le site Internet du British Medical Journal.
Cette étude est présentée par le groupe GRACE (global registry of acute coronary events) et les auteurs recommandent une meilleure sélection des patients pour les procédures invasives. L'étude a impliqué plus de 28000 patients dans 14 pays admis pour un syndrome coronarien aigu entre avril 1999 et mars 2003.
Les résultats montrent que 77 % des patients ont été hospitalisés dans un centre disposant d'un laboratoire de cathétérisme cardiaque. Comme attendu, les patients admis dans des hôpitaux disposant de cette méthode d'exploration bénéficiaient plus souvent de procédures invasives. Cependant, en prenant en compte d'autres facteurs de risque, il apparaît que le risque de décès à six mois était plus élevé (hazard ratio = 1,14 ; 1,03-1,26) chez les patients admis d'emblée dans un établissement avec laboratoire de cathétérisme cardiaque. C'était aussi le cas pour le risque de complication hémorragique et d'accident vasculaire cérébral.
Selon les auteurs, ces résultats suggèrent qu'une sélection plus restrictive des patients doit être mise en œuvre lorsqu'une procédure invasive est envisagée. Les patients avec un syndrome coronarien aigu doivent être pris en charge le plus rapidement possible dans un service d'urgence, qu'un laboratoire de cathétérisme cardiaque soit disponible ou non.
Source : 2005;330;441-; originally published online 21 Jan 2005; BMJ; doi:10.1136/bmj.38335.390718.82
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