Paroxétine et syndrome de sevrage néonatal
L'exposition du fœtus aux inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) pourrait être associée à un syndrome de sevrage fœtal. L'effet est particulièrement visible avec la paroxétine, d'après une étude.
Sanz et collaborateurs ont cherché dans la base de données de l'OMS des réactions aux médicaments les cas de convulsion néonatale et de syndrome de sevrage néonatal associés aux ISRS. Les données de 72 pays étaient inclues depuis 1968, soit plus de trois millions d'enregistrements.
En novembre 2003, 93 cas de traitement par ISRS associés à des convulsions néonatales ou des syndromes de sevrage fœtal étaient rapportés. Parmi ces cas, 64 concernaient la paroxétine, 14 la fluoxétine, 9 la sertraline et 7 le citalopram.
Selon le Pr Sanz, "…les résultats de l'étude suggèrent que les symptômes de sevrage néonatal pourraient être un problème plus important pour la paroxétine que pour les autres médicaments. La paroxétine ne devrait pas être utilisée pendant la grossesse, ou si elle l'est, elle devrait être prescrite à la dose efficace la plus faible".
Un commentaire de ces résultats rédigé par Vladislav Ruchkin et Andrés Martin (Yale University School of Medicine, USA) tempère les conclusions de Sanz et collaborateurs en ajoutant qu'il peu prudent de penser que le syndrome de sevrage néonatal était seulement associé à la paroxétine.
Source : Lancet 2005; 365: 482–87
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