Une protéine protectrice naturelle contre Alzheimer ?
Certains troubles neurodégénératifs pourraient être évités grâce à une protéine naturelle, révèlent de nouveaux résultats expérimentaux. Dans la revue Nature, des chercheurs américains rapportent que l’inactivation du gène Pin1 chez des souris conduit à l’apparition de signes caractéristiques des maladies neurodégénératives.
Kun Ping Lu (Harvard Medical School) et ses collaborateurs ont analysé le comportement et le cerveau de souris chez lesquelles Pin1 était inactivé. En vieillissant, ces souris ont présenté des problèmes de coordination et d’équilibre. Des enchevêtrements protéiques anormaux ont été observés dans le cerveau, ainsi que la mort de neurones.
Les patients atteints de maladie d’Alzheimer présentent par exemple des caractéristiques proches. D’une façon plus générale, Pin1 se révèle donc un outil prometteur pour l’étude de l’ensemble des maladies neurodégénératives. Par ailleurs, c’est aussi le premier modèle animal de la maladie d’Alzheimer qui produit ces enchevêtrements protéiques en inactivant un gène. Habituellement, les autres modèles sont construits en surexprimant des protéines anormales.
Source : Nature 2003 ;424 :556-61
Descripteur MESH : Maladie d'Alzheimer , Maladies neurodégénératives , Cerveau , Maladie , Comportement , Mort , Nature , Neurones , Patients , Protéines