Parasitologie : un nouvel éclaircissement sur la résistance aux insecticides chez le moustique
Une seule substitution d’un acide aminé dans une enzyme serait responsable de près de 25 ans de résistance aux insecticides chez des moustiques vecteurs du virus West Nile ou de l’agent du paludisme, révèle une étude parue dans la revue Nature. Cette découverte pourrait aider au développement de nouveaux insecticides.
Mylène Weill et des confrères de l’Université de Montpellier II ont mis en évidence cette mutations dans 10 souches de moustiques vecteurs (Culex pipiens) du virus West Nile et hautement résistant aux insecticides. La même mutation a été retrouvée chez une souche africaine de moustique Anopheles gambiae, insecte vecteur du paludisme.
Cette mutation touche le gène ace-1 qui code l’acétylcholinestérase, une enzyme clé ciblées par plusieurs insecticides. En raison de cette mutation, l’enzyme perd sa sensibilité aux organophosphates et carbamates largement utilisés comme principes actifs insecticides dans certaines régions du monde.
Source : Nature 2003 ;423:136-7
Descripteur MESH : Insecticides , Résistance aux insecticides , Paludisme , Virus , Mutation , Carbamates