Des opiacés pour les douleurs neuropathiques
Un article paru dans le dernier numéro du New England Journal of Medicine décrit l’intérêt d’un agoniste des récepteurs µ, le levorphanol, dans le traitement des douleurs neuropathiques. Le dosage le plus élevé a permis de réduire la douleur malgré la présence d’une douleur résiduelle et des effets secondaires plus marqués.
Le risque d’addiction est souvent un frein à l’utilisation des opiacés pour le traitement des douleurs neuropathiques, rappellent Rowbotham et al. dans leur article. Dans leur étude menée sur huit semaines, des patients avec une douleur neuropathique ont été traités par levorphanol. Deux dosages étaient testés : 0,75 mg et 0,15 mg en gélule. Au total, 86 patients sont entrés dans l’étude.
La réduction de la douleur a été de 36 % dans le groupe 0,75 mg et de 21 % dans le groupe 0,15 mg. La dose reçue quotidienne était plus élevée dans le groupe 0,75 mg : 8,9 mg par jour vs 2,7 mg par jour dans l’autre groupe. Par ailleurs, les doses les plus élevées ont entraîné plus d’effets secondaires.
Source : N Engl J Med 2003 ;348 :1223-32
Descripteur MESH : Douleur , Patients , Risque