L’électroconvulsivothérapie justifiée dans le traitement de la dépression
Un article paru dans la revue médicale The Lancet du 8 mars revient sur l’utilisation de l’électroconvulsivothérapie (ECT) dans la prise en charge de la dépression. Les auteurs de cette revue estiment que certaines preuves justifient son emploi. L’ECT pourrait donner de meilleurs résultats à court terme que les traitements pharmacologiques.
Ces résultats positifs ne doivent pas pour autant faire oublier les troubles cognitifs associés à l’ECT, notamment avec une accentuation des troubles mnésiques. John Geddes (Université d’Oxford) et ses collaborateurs ont analysé 73 essais randomisés sur l’utilisation de l’ECT. Le principal critère de comparaison était l’évolution des symptômes dépressifs après six mois de suivi, l’effet du traitement sur les aptitudes cognitives et sur la mortalité.
Selon les auteurs, l’ECT donnait de meilleurs résultats qu’une ECT simulée (six essais, 256 patients) ; l’ECT était plus efficace que le traitement pharmacologique dans 18 essais qui regroupaient 1144 patients.
« Il existe une base de preuve raisonnable pour l’utilisation de l’ECT : elle ne repose pas simplement sur l’anecdote, les habitudes ou la tradition », commentent les auteurs. « L’ECT reste une option thérapeutique pour la prise en charge des formes sévères de dépression ».
Source : Lancet 2003; 361: 799–808
Descripteur MESH : Dépression , Emploi , Mars , Essais , Patients , Habitudes , Mortalité , Thérapeutique , Troubles cognitifs