Maladie de Huntington : une nouvelle approche thérapeutique prometteuse
Des inhibiteurs des « histone déacétylases » permettent d’améliorer de façon marquée la sévérité des symptômes moteurs dans un modèle de la maladie de Huntington. Ces inhibiteurs jouent sur la régulation de la transcription.
La maladie de Huntington est causée par une expansion anormale de polyglutamine qui conduit à la mort cellulaire avec la présence caractéristique d’agrégats de polyglutamine dans le cerveau des patients. Aujourd’hui, aucun traitement ne permet de contrer l’évolution de la maladie ou la sévérité des symptômes.
Dans un article paru dans les Proceedings of National Academy of Sciences, Hockly et al exposent des résultats apparemment encourageants sur l’efficacité d’une nouvelle classe de molécules utilisables contre la maladie de Huntington.
Ces auteurs expliquent qu’une dérégulation de la transcription a été mise en cause dans la maladie. Or la régulation de la transcription est en partie contrôlée par les histone déacétylases ou HDAC. Dans ce contexte, les auteurs ont étudié l’action d’un inhibiteur des HDAC, le SAHA (suberoylanilide hydroxamic acid).
Dans un modèle de la maladie chez la souris, le SAHA s’est montré capable de traverser la barrière hématoencéphalique et a eu pour effet d’augmenter l’acétylation des histones dans le cerveau. Son principal intérêt réside dans l’amélioration drastique des symptômes de la maladie chez la souris, explique les auteurs. Cependant, l’agrégation des polyglutamines n’était pas modifiée.
Au vu des résultats obtenus, les auteurs jugent que ces inhibiteurs HDAC méritent d’être évalués de façon plus approfondie dans le traitement de la maladie de Huntington.
Source : Proc Natl Acad Sci USA 2003, www.pnas.org_cgi_doi_10.1073_pnas.0437870100
Descripteur MESH : Thérapeutique , Maladie , Maladie de Huntington , Histone , Cerveau , Barrière hématoencéphalique , Mort , Mort cellulaire , Patients