Un colorant pour lutter contre la maladie de Huntington ?
La maladie de Huntington est une maladie neurodégénérative qui se caractérise par la présence d’agrégats protéiques insolubles. Un colorant protéique, le rouge Congo, favorise la disparition de ces fragments in vivo et in vitro. Il améliore aussi les symptômes et la survie dans un modèle animal de la maladie.
Cette découverte publiée dans le dernier numéro de Nature met surtout l’accent sur le rôle majeur de l’oligomérisation des expansions de polyglutamine dans la maladie de Huntington. En effet, cette pathologie est due une répétition anormale du codon CAG dans le gène de la huntingtine. La répétition conduit à une augmentation du nombre de glutamines dans la protéine. Ces expansions sont ensuite clivées et forment des agrégats insolubles visibles chez les patients ou dans les modèles animaux utilisés.
Ivelisse Sanchez et des collaborateurs de l’Ecole de Médecine de Harvard décrivent comment le rouge Congo peut modifier ce mécanisme d’agrégation protéique en inhibant l’oligomérisation des expansions de polyglutamine.
Dans des cellules en culture, ce colorant inhibe la mort cellulaire normalement associée aux expansions de polyglutamine et favorise leur disparition. Son administration à des souris transgéniques utilisées comme modèle favorise la disparition des répétitions et augmente la survie, même lorsque le rouge Congo est employé après l’apparition des premiers symptômes.
Source : Nature 2003 ;412 :373-9
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