La signature génétique des tumeurs comme facteur prédictif dans le cancer du sein
Un nouvel exemple de l’utilisation des puces à ADN dans la pratique médicale est présenté dans le New England Journal of Medicine. Son dernier numéro expose les résultats de l’étude de l’expression génétique de près de 300 cancers du sein différents. Le profil d’expression de 70 gènes permet de prédire un bon ou mauvais pronostic. Résultat marquant, cette signature génétique donne une information sur le pronostic indépendamment des indicateurs pronostiques standard.
Pour ce travail, van de Vijveret al ont caractérisé le profil d’expression de 70 gènes chez 295 patientes avec un cancer du sein de stade I ou II. Ils avaient déjà montré que ce profil était associé au pronostic.
Au total, 180 présentaient une signature de mauvais pronostic et 115 une signature de bon pronostic. Les taux de survie à 10 ans étaient respectivement de 54,6 % et 94,5 %.
La probabilité d’absence de métastases à 10 ans était aussi plus élevée dans le groupe bon pronostic (50,6 % vs 85,2 %). Selon les données présentées, le risque de métastases distantes serait cinq fois plus élevé dans le groupe mauvais pronostic comparé au groupe bon pronostic. Ce rapport de risque reste significatif lorsqu’on tient compte du statut ganglionnaire, ajoutent les auteurs.
Cette étude démontre l’intérêt de la technique des puces à ADN en médecine. La signature génétique des tumeurs donne des informations complémentaires aux marqueurs traditionnels, avec vraisemblablement une meilleure précision pronostique dans les cas présentés.
Source : N Engl J Med 2002 ; 347:1999-2009
Descripteur MESH : Génétique , Tumeurs , Pronostic , ADN , Gènes , Risque , Médecine , Probabilité , Survie , Taux de survie , Travail , Tumeurs du sein