Une nouvelle piste pour limiter les lésions après un accident vasculaire cérébral ischémique
Des chercheurs canadiens décrivent comment des peptides spécifiques peuvent limiter les lésions consécutives à une ischémie cérébrale chez le rat. Ces peptides perturbent une interaction qui intervient normalement dans la propagation d’un signal neurotoxique.
Dans un article publié dans Science daté du 25 octobre, Aarts et ses confrères expliquent que les récepteurs NMDARS (N-methyl-D-aspartate receptors) jouent un rôle clé dans la propagation des dommages ischémiques dans le cerveau. Cependant, bloquer directement ces récepteurs est très délicat car ils participent également à l’excitation des neurones.
Cette équipe a contourné ce problème en bloquant non pas les récepteurs eux-mêmes mais leur interaction avec la protéine PSD-95 (postsynaptic density protein), interaction responsable de la transduction d’un signal neurotoxique.
Ceci a été réalisé grâce à des peptides capables de rompre cette interaction. Ainsi, l’interaction NMDARS/PSD-95 est altérée mais l’activité synaptique est conservée.
Cette approche s’est montrée efficace dans des neurones en culture mais aussi chez des rats soumis à une ischémie cérébrale. L’action rapide de ces peptides spécifiques a amélioré les fonctions neurologiques des rongeurs après l’ischémie.
Globalement, les chercheurs estiment que cette démarche permet de contourner les problèmes liés à une inhibition des récepteurs NMDARS tout en offrant une nouvelle piste de thérapie pour les accidents vasculaires cérébraux.
Source : Science 2002 ;98 : 846-850.
Descripteur MESH : Accident vasculaire cérébral , Peptides , Ischémie , Neurones , Accidents , Cerveau , Démarche , Rôle