Insuffisance cardiaque et polymorphisme des récepteurs adrénergiques
Une étude publiée aujourd’hui dans le New England Journal of Medicine a étudié les polymorphismes des récepteurs β1- et α2c adrénergiques. Certains de ces polymorphismes sont associés à une augmentation de l’activité sympathique et paraissent augmenter le risque d’insuffisance cardiaque chez les Afro-américains.
Dans leur article, Small et al. rappellent que la stimulation cardiaque adrénergique soutenue a été associée au développement et à la progression de l’insuffisance cardiaque.
Ces auteurs ont examiné deux polymorphismes des récepteurs β1- et α2c adrénergiques. La présence conjointe de deux variants précis de ces récepteurs pourrait prédisposer au développement de l’insuffisance cardiaque.
Cette hypothèse a été testée en réalisant un génotype de ces récepteurs chez 159 insuffisants cardiaques et 189 sujets contrôle.
Les résultats indiquent que les récepteurs α2c Del322-325 et β1 Arg389 ont une action synergique et augmentent le risque d’insuffisance cardiaque. Cette relation a été mise en évidence chez des sujets Afro-américains.
Dans le détail, l’homozygotie α2c Del322-325 augmente le risque d’insuffisance cardiaque d’un facteur 5,65 (p<0,001) tandis que β1 Arg389 n’augmente pas le risque lorsqu’il est seul. Toutefois, le risque d’insuffisance cardiaque serait 10,11 fois plus élevé (p=0,004) chez les sujets homozygotes pour ces deux variants de récepteurs adrénergiques.
On sait qu’il existe des variations individuelles dans le développement et la progression de l’insuffisance cardiaque. Cette étude met en évidence des facteurs de risque génétiques qui peuvent y contribuer.
Source : N Engl J Med 2002 ;347 :1135-42
SR
Descripteur MESH : Risque , Facteurs de risque , Génotype , Précis , Récepteurs adrénergiques