La présence d’antigène HBe dans la circulation est un facteur prédictif fort d’hépatocarcinome

Une étude prospective réalisée auprès d’une cohorte taiwanaise de près de 12000 hommes, montre une forte association entre la présence d'antigène HBe du virus de l’hépatite B (VHB) dans le sang et l’incidence de survenue d’hépatocarcinome. Les résultats publiés dans la dernière livraison du New England Journal of Medicine suggèrent de considérer les personnes infectées et séropositives pour Hbe comme des candidats prioritaires à une étroite surveillance et à un traitement antiviral adapté.

On sait que la présence de l’antigène HBe du VHB indique une réplication virale intense. Hwai-I Yang et al, du Taïwan Community-Based Cancer Screening Project Group</i> (Taipei, Taiwan) ont cherché à déterminer la relation entre la séropositivité des patients vis à vis des antigènes HBs et Hbe et le développement de carcinomes hépato-cellulaire.

Au total, 11893 hommes sans hépatocarcinome décelé ont été testés sérologiquement pour les antigènes HBs et Hbe du VHB. L’étude prospective a permis de déceler 111 cas d’hépatocarcinomes durant le suivi qui a duré 92359 personnes-années.

L’incidence d’hépatocarcinomes a été de 1169 cas/100000 concernant les homes HBs+/HBe+, de 324 cas/100000 pour ceux HBs+ et de 39 cas/100000 pour ceux HBs-/Hbe-.

Après un ajustement des différentes variables (présence du VHC, tabagisme, âge, sexe, alcool), le risque relatif d’hépatocarcinome a été de 9,6 (IC95%=6-15,2) parmi les hommes HBs+ et de 60,2 (IC95%=35,5-102,1) pour ceux Hbe+/HBs+, comparés aux homes HBs-/Hbe-.

Source: N Engl J Med 18 juillet 2002;347:168-74

PI