Utilité d’une chimiothérapie adjuvante dans le traitement du carcinome mammaire
L’International Breast Cancer Study Group</i> (IBCSG) publie une nouvelle étude (la 9ème) aujourd’hui dans le Journal of national Cancer Institute, sur le rôle de la chimiothérapie adjuvante (associée au tamoxifène) dans les cas de cancers du sein sans envahissement ganglionnaire chez la femme ménopausée. Ses conclusions sont en faveur de cette procédure, seulement dans le cas de carcinomes mammaires non hormono-dépendants, c’est à dire non associés aux récepteurs oestrogéniques.
Dans cet essai, les patientes (n=1669) ont été assignées au hasard à suivre un traitement de 28 jours à base de cyclophosphamide+méthotrexate+5-fluorouracile (CMF), suivi de prise de tamoxifène (20 mg/j per os pendant 57 mois), ou bien alors un traitement par tamoxifène seul (20 mg/j per os pendant 60 mois).
Les résultats ont montré un bénéfice du traitement CMF par rapport au tamoxifène seul, parmi les femmes avec un cancer du sein hormono-indépendant puisque la rémission de la maladie après cinq ans a été de 84% contre 69% dans le groupe tamoxifène.
La survie globale après cinq ans a été, pour les femmes avec un cancer hormono-indépendant, de 89% dans le groupe CMF-tamoxifène contre 81% dans le groupe tamoxifène seul, alors que la survie a été respectivement de 95 et 93% dans les cas de tumeurs dépendantes des récepteurs aux oestrogènes .
Les auteurs concluent donc à un bénéfice apporté par la chimiothérapie adjuvante associée au tamoxifène, dans les cas de carcinomes mammaires sans envahissement ganglionnaire, et seulement s’ils sont hormono-indépendants.
Source: JNCI 17 juillet 2002;94(14):1054-65
PI
Descripteur MESH : Carcinome , Endocrinologie , Tamoxifène , Rôle , Femmes , Survie , Fluorouracile , Maladie , Oestrogènes , Récepteurs aux oestrogènes , Tumeurs , Tumeurs du sein