Le risque de cirrhose provoquée par le vin est plus bas que celui des autres alcools

Bien que le vin soit associé, comme tous les types d’alcool, à un risque de cirrhose hépatique, une large étude danoise montre que le vin représente, par rapport à la bière ou aux spiritueux, un risque plus bas de développer une cirrhose. Les résultats sont présentés par des épidémiologistes et hépatologues de l’hôpital de Hvidore et de celui de Copenhague, dans la revue médicale Hepatology.

La relation entre la consommation d’alcool et le risque de cirrhose hépatique est établie depuis longtemps, mais le poids de chaque type d’alcool a été cependant peu étudié.

C’est pourquoi Ulrik Becker et ses collaborateurs (Copenhagen Centre for prospective Population Studies, Copenhague, Danemark) ont comparé le risque de cirrhose selon trois types d’alcool (vin, bière et alcools forts) parmi une population rassemblée dans trois études prospectives (observation totale: 417325 personnes-années, nombre de participants :30630).

Les auteurs ont confirmé le risque de cirrhose lié à l’alcool : plus de cinq verres consommés par jour ont augmenté le risque de cirrhose d’un facteur compris entre 14 et 30, comparativement à zéro verre consommé.

Le vin se distingue des autres boissons alcoolisées : si sa part dans la consommation totale d’alcool est de 16% à 30%, le risque relatif de cirrhose, comparé à ceux qui ne boivent pas de vin, est de 0,4 (IC95%=0,3-0,6).

Si la proportion de vin est supérieure à 51% de la consommation totale d’alcool, ce risque est de 0,3 (IC95%=0,2-0,5).

En conclusion, même si les trois types d’alcool étudiés concourent à un risque accru de cirrhose hépatique, le vin est celui qui y contribue le moins. Une des explications avancées par les auteurs serait que le vin possède des composants permettant de lutter contre les radicaux libres favorisant la cirrhose alcoolique.

Source : Hepatology 23 avril 2002;35(4):868-75

PI