La caféine abaisse la sensibilité à l’insuline
Une étude néerlandaise randomisée en double aveugle avec placebo réalisée auprès de volontaires sains, montre que la caféine diminue la sensibilité de la caféine de près de 15%, probablement en raison de la présence de catécholamines plus élevée dans le plasma.
Paul Smits et ses collaborateurs (University Medical Center, Nijmegen, PB) ont administré à 12 volontaires sains soumis à une abstinence de café depuis 72 heures, 3 mg/kg en iv. soit de caféine soit d’un placebo.
La sensibilité à l’insuline a été établie d’après l’épreuve d’hyperglycémie provoquée (‘glucose clamp’). Les autres mesures ont été celles des taux d’acides gras, des catécholamines, d’insuline, ainsi que les paramètres hémodynamiques.
Les résultats ont montré que la sensibilité à l’insuline avait été diminuée de 15% en moyenne parmi le groupe ‘caféine’ comparé au groupe placebo.
Les acides gras libres ont augmenté après l’administration de caféine, de même que la concentration d’épinéphrine plasmatique (5 fois celle relevée dans le groupe placebo) et celle de la norépinéphrine légèrement. La pression artérielle était également plus élevée parmi le groupe ‘caféine’.
Le dipyridamole (inhibiteur de la recapture de l’adénosine) n’a pas influé sur la sensibilité à l’insuline, il a seulement légèrement augmenté la concentration de norépinéphrine.
Les auteurs concluent de ces résultats que la caféine provoque une diminution de la sensibilité à l’insuline chez le sujet sain. Ils postulent que ces effets sont le résultat d’un taux plasmatique élevé d’épinéphrine. Enfin ils pensent que cet effet n’est pas imputable au système antagoniste des récepteurs à l’adénosine périphérique.
Source : Diabetes Care 2002;25:364-9.
Descripteur MESH : Caféine , Café , Placebo , Catécholamines , Norépinéphrine , Acides , Acides gras , Pression , Pression artérielle