La DHEA dans le traitement d’un modèle murin de sclérose en plaque
Des chercheurs américains et canadiens ont trouvé que l’administration de la déhydroépiandrostérone (DHEA) à des souris supprimait les symptômes de l’encéphalomyélite allergique expérimentale (EAE), un modèle murin de sclérose en plaque (SEP).
L’EAE est une maladie démyélinisante inflammatoire du SNC médiée par une réponse lymphocytaire Th1, mimant les symptômes de la SEP chez l’homme. Les auteurs ont étudié l’effet de la DHEA sur le développement de l’EAE chez la souris.
Les auteurs, qui publient leurs résultats dans la revue Journal of Immunology, ont réalisé des expériences in vitro sur des cellules de rates greffées avec la protéine de base de la myéline et testé in vivo l’action de la DHEA sur la progression de l’EAE.
La DHEA a conduit à une diminution de la prolifération des lymphocytes T et de la sécrétion d’oxyde d’azote et de cytokines pro inflammatoires comme l’IFN-gamma, l’IL-12, p40 et le TNF-alpha.
Ces effets ont été associés à une diminution de l’activation et de la translocation du facteur de transcription NF-kappa-B, nécessaire à l’activation du processus inflammatoire.
Chez la souris, les symptômes de l’EAE ont été réduits par la DHEA et une diminution générale des processus inflammatoires a été constatée.
Ces résultats suggèrent aux auteurs que la DHEA possède des propriétés anti-inflammatoires, médiées en partie par son action inhibitrice de NF-kappa-B. La DHEA pourrait, selon eux, constituer un traitement efficace et peu contraignant des maladies inflammatoires chroniques comme la SEP.
Source : J Immunol 2001;167:7094-101.
Descripteur MESH : Sclérose , Déhydroépiandrostérone , Cellules , Cytokines , Lymphocytes , Lymphocytes T , Maladie