Les isoflavones du soja ne modifient pas à long terme les taux d’hormones stéroïdiennes endogènes des femmes ménopausées

Une étude américaine publiée dans la revue American Journal of Clinical Nutrition a examiné les effets de la consommation des isoflavones présentes dans le soja, sur les niveaux d’hormones de femmes ménopausées, durant six mois. Les résultats ont montré que la balance hormonale stéroïdienne de ces femmes n’est pas modifiée.

Les isoflavones présentent dans le soja sont très prisées par les femmes américaines ménopausées ou en cours de ménopause pour contrer les effets de celle-ci.

L’étude a compris 73 femmes ménopausées, aucune d’entre elles ne prenant un traitement hormonal substitutif. Ces femmes ont, au hasard, reçu soit 40 g de caséine du lait par jour (contrôle), soit 56 mg ou 90 mg d’isoflavones de soja. Des dosages hormonaux ont été effectués à 3 et 6 mois.

Les chercheurs n’ont trouvé aucun changement significatif au long de l’étude, dans les concentrations en œstrogène, cortisol et sulfate de déhydroépiandrostérone (DHEA), ni dans celles de l’hormone FSH, parmi les trois groupes de femmes.

Les niveaux d’hormones thyroïdiennes ont légèrement augmenté chez les femmes ayant absorbé les doses les plus importantes d’isoflavones pendant plus de six mois.

D’autres effets de ces doses d’isoflavones ont été constatées sur la densité minérale osseuse et les concentrations en HDL, qui ont été augmentées, suggérant que les effets analogues aux œstrogènes du soja sont plus visibles que les concentrations en œstrogène relevées.

Les auteurs concluent de leurs résultats qu’il n’y a pas d’évidence d’un lien entre les valeurs des hormones stéroïdiennes des femmes ménopausées et l’ingestion de protéines du soja, mais que celles-ci possèdent un petit effet sur la concentration en hormones thyroïdiennes. Ils suggèrent des futures recherches pour élucider les mécanismes d’action sous-tendant cette dernière observation.

Source : Am J Clin Nutr janvier 2002;75:145-53.