Cellules embryonnaires souches humaines différentiables en neurones chez la souris
Des chercheurs américains et allemands ont réussi à implanter des cellules embryonnaires souches humaines, différenciées in vitro en précurseurs des cellules nerveuses, dans le cerveau de souris, et à les faire évoluer en cellules fonctionnelles (neurones et astrocytes) dans différentes régions du système nerveux central.
Dans un article publié dans la revue Nature Biotechnology, Su-Chun Zhang et ses collaborateurs de l’université du Wisconsin, à Madison (EU), en collaboration avec une équipe du centre médical de l’université de Bonn en Allemagne, décrivent une approche en deux étapes : d’abord une différenciation in vitro sur un support, de cellules précurseurs neuronales, puis l’implantation de ces cellules in vivo dans le tissu nerveux une fois jugées implantables.
«Cette étape [dans la technologie des cellules souches embryonnaires] est très importante», a souligné Su-Chun Zhang. «Les cellules travaillent comme elles le devraient [dans l’environnement où elles se trouvent]».
Les chercheurs ont isolé d’embryons humains, les cellules souches précurseurs des cellules nerveuses, puis les ont fait adhérer sur un support solide en compagnie du facteur de différenciation fibroblastique, FGF-2. Ces cellules souches précurseurs ont commencé à se différencier en neurones, en astrocytes et en oligodendrocytes.
Après transplantation de ces cellules dans différentes régions du cerveau de souris, elles se sont différenciées en neurones et en astrocytes. Aucun tératome n’a été détecté chez les souris receveuses.
«Les neurones observés après transplantation ont été pour la plupart identiques à ceux d’un cerveau sain», a commenté Zhang. Ce sont les cellules qui seront utilisées, plus tard [dans quelques années selon les chercheurs], pour traiter les patients atteints de la maladie de Parkinson ou d’autres affections du système nerveux central», a-t-il déclaré.
«Nous sommes tout prêt de l’application clinique», a-t-il assuré, en insistant sur le fait que sa technique de purification de cellules précurseurs n’a entraîné aucune formation de tumeurs.
Source : Nature Biotechnology 1er décembre 2001;19:1129-34.
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