La vision assistée par ordinateur au service des malvoyants
Un chercheur de l’université de Cornell aux Etats Unis est en train de développer un système de simulation informatique de ce que perçoivent les personnes souffrant d’une acuité visuelle réduite. James Ferwerda, psychologue expérimental et informaticien à la fois, modélise ainsi sur ordinateur à partir de ces simulations, des images du monde réel capables d’être comprises par ces personnes.
Ce travail sera financé par la National Science Fundation Information Technology Research Program à hauteur de 450000 $ pendant trois ans. A la fin de ce projet, Ferwerda espère créer un appareil tenant dans la main qui aidera les personnes malvoyantes à se déplacer et à lire de manière indépendante.
Les causes les plus courantes qui affectent la vision sont le glaucome, la cataracte, la dégénérescence maculaire, la rétinopathie diabétique et la rétinite pigmentaire, sans compter la baisse d’acuité associée à l’âge. Plus de 10 millions de personnes aux Etats Unis ont une vision basse.
Chaque pathologie de la vision a ses caractéristiques et chaque individu possède une appréciation personnelle de la vision du monde qui l’entoure.
C’est pourquoi Ferwerda, plutôt que de traiter des images par l’optique, travaillera sur des modèles d’appréhension de la vision assistée par ordinateur. Des psychologues expérimentaux ont déjà modélisé toute une série d’étapes intervenant dans les défauts de la vision, comme l’absorption de la lumière par les différents photorécepteurs rétiniens, le codage visuel à travers la rétine ainsi que différentes étapes d’intégration cérébrale.
Ainsi le chercheur espère-t-il réaliser des modèles informatiques pour chaque défaut de la vision afin de pouvoir compenser ces lacunes.
Des techniques de magnificence de l’image et de vision délocalisée pourront être associées à ces programmes afin de contourner les problèmes de clarté ou de perte de sensibilité rencontrés lors des cataractes par exemple.
Ces approches et ces expérimentations pourront éventuellement aboutir, selon le chercheur, à l’élaboration de paires de lunettes correctrices, mais cette technologie n’est pas encore assez avancée selon lui.
On peut plus raisonnablement penser à des appareils se fixant sur la tête comme ces jeux de réalités virtuelles qui existent déjà.
Cependant, l’idée de Ferwerda est de développer un appareil de poche discret qu’on pourra utiliser quand bon nous semblera, une sorte de «lorgnette high-tech», comme il dit.
Le chercheur souligne que la même technologie pourrait permettre d’obtenir des représentations graphiques sur ordinateur afin de donner accès aux malvoyants à la technologie de l’internet.
Source : Cornell University 7 novembre 2001.
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