Une collaboration internationale pour évaluer les systèmes de santé

Les ministres de la santé de plusieurs pays se sont réunis sur l'initiative de l'OCDE pour discuter de l'évaluation des systèmes de santé. Cette réunion a pris fin aujourd'hui et les ministres se sont engagés à établir une collaboration internationale pour comparer les meilleurs dispositifs.

Cette conférence s'est terminée par une table ronde qui a réuni les ministres de la santé du Canada, de la France, du Mexique, du Royaume-Uni et des Etats-Unis.

Donald Johnston, secrétaire général de l'OCDE a rappelé que les pays doivent faire face à une demande croissante de soins. Dans un contexte où les inégalités perdurent voire se renforcent, il est plus que jamais nécessaire de contrôler la répartition des coûts afin d'assurer les meilleurs services possibles, a-t-il indiqué.

"Le projet de santé de l'OCDE contribuera de manière importante aux efforts des pays membres en vue de relever ces défis", estime D. Johnston. "Les comparaisons internationales peuvent nous aider à déterminer les meilleures pratiques utilisées afin d'améliorer la performance des systèmes de soins de santé propre à chaque pays".

Le ministre de la santé du Canada Allan Rock a mis l'accent sur la capacité des systèmes d'évaluation à fournir des informations pertinentes aux décideurs du domaine de la santé.

Bernard Kouchner a lui souligné le rôle des citoyens dans les politiques de santé : "En France, rien ne revêt un caractère plus politique, au sens véritable du mot, que nos systèmes de santé publics. Je crois en une transparence totale, car c'est en collaboration avec les patients qu'il faut décider à quoi ressemblera un système de santé. Il doit s'agir d'un processus démocratique auquel le public pourra totalement participer". Selon lui, la situation des pays en développement est devenue inacceptable puisque les progrès réalisés restent restreints aux pays riches : "Nous possédons les Médecins sans frontières, maintenant, nous avons besoin des Malades sans frontières".

Pour Julio Frenck, secrétaire à la Santé du Mexique, les mesures de performances "offrent également d'énormes avantages pour la planification et la prise de décisions futures".

Les ministres américains et anglais ont quant à eux insisté sur le contrôle des dépenses et le rendement des systèmes de santé. Malgré des modèles différents, "La santé de nos concitoyens doit occuper le premier plan" a déclaré Eward Sondick, le représentant du Secrétaire américain à la Santé, Tommy Thompson.

Source : OCDE