La protéine Vpr du VIH s’attaque au noyau cellulaire et bloque la division des cellules
Des chercheurs du Gladstone Institute of Virology and Immunology de l’université de Californie à San Diego, viennent de mettre en évidence l’action de la protéine Vpr du VIH sur la cellule qu’il infecte. Vpr induirait des sortes de hernies du noyau à l'origine de ruptures de sa membrane, provoquant le mélange du contenu nucléaire avec le cytoplasme.
Les résultats de cette étude sont publiés aujourd’hui dans la revue Science et pourraient fournir des indications fondamentales sur la façon dont le VIH prend le dessus sur le système immunitaire.
Warner Greene et ses collaborateurs se sont servis de la microscopie à fluorescence couplée à la vidéo pour analyser les phénomènes se déroulant au sein d’une cellule. Ils ont observé que la protéine Vpr agit sur des protéines du noyau, les laminines, qui sont à la base de l’architecture de l’enveloppe nucléaire.
«En présence de Vpr», a commenté Carlos de Noronha, un des co-auteurs de l’étude, «la structure des laminines nucléaires se désorganise».
Ces désorganisations conduisent à l’arrêt de la division cellulaire en phase G2, provoquant des sortes de hernies transitoires et localisées du noyau. A certains moments ces hernies se rompent conduisant au mélange du contenu du noyau avec celui du cytoplasme.
«Ces observations nous ont fourni une nouvelle perspective sur la façon dont VIH stoppe la division cellulaire. En inhibant celle-ci, le virus améliore sa stratégie de croissance», a conclu Greene.
Source : Science 2001 ;294:1105-8.
Descripteur MESH : VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine , Cytoplasme , Californie , Division cellulaire , Fluorescence , Microscopie , Phase G2 , Protéines , Système immunitaire , Virus