Les framboises dans la prévention de la carcinogenèse

Des chercheurs de l’université de l’Ohio, à Columbus (EU), publient leurs travaux dans la revue Cancer Research concernant une variété de framboises qui préviendrait à la fois l’apparition de cancer oesophagien chez le rat ainsi que sa propagation.

Gary Stoner, l’auteur principal de l’étude, avait déjà mis en évidence un rôle protecteur des fraises vis-à-vis de certains cancers. Ses résultats montraient qu’une prise quotidienne de ces fruits aidait à stopper le développement tumoral.

Dans cette étude, les chercheurs ont réalisé une expérience de régime chez le rat F344 soumis à un modèle de tumorigenisation de l’œsophage induit par le N-nitrosomethylbenzylamine (NMBA).

Les rats ont reçu du NMBA pendant 30 jours puis ont suivi différents régimes alimentaires : soit ils ont eu dans leur ration 5 à 10% de framboises lyophilisées (black raspberries) après le traitement au NMBA ou bien avant et après le traitement, soit ils n’ont pas eu de framboises dans leur nourriture.

Les rats nourris avec les régimes à 5 et 10% de framboises avant et après le traitement au NMBA ont vu le nombre de leurs tumeurs réduit de 39 à 49%, respectivement.

Les framboises ont également permis de réduire le développement cancéreux chez les rats en ayant absorbé après le traitement au NMBA puisque après la 25ème semaine, les rats nourris avec les régimes à 5 et 10% de framboises ont eu une régression du nombre de tumeurs de 62 et 43% respectivement.

A la semaine 35, le régime à 5% de framboise a permis de réduire le nombre de tumeur par animal de 66,5%.

« Le régime à 5% de framboises semble mieux réduire les tumeurs que celui à 10% », a commenté Stoner. « Il y a certains composants des framboises qui à haute dose doivent induire le processus cancéreux », a-t-il expliqué. « Cela ne signifie pas qu’il faut arrêter de manger des fruits et des légumes, mais il ne faut pas en abuser », a-t-il prévenu.

Stoner compte poursuivre ses investigations et rechercher les composants des framboises intervenant dans les processus de ralentissement ou d’inhibition de la tumorigenèse. Il pense que ces composants sont absorbés par les organes du tractus digestif lorsque la nourriture y passe car il a constaté que les framboises ne sont pas efficaces dans la protection du cancer du poumon.

Source : Cancer Research 2001 ;61:6112-9.