Néphropathies non diabétiques : les IEC ralentissent l'évolution de la maladie
Une méta-analyse publiée dans les Annals of Internal Medicine a étudié l'intérêt des inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) de l'angiotensine chez les patients avec une néphropathie non diabétique. Les fonctions rénales sont mieux préservées avec les IEC qu'avec un autre antihypertenseur ou un placebo. D'après les auteurs, ce bénéfice est surtout visible chez les patients avec une protéinurie et il ne peut être seulement expliqué par un meilleur contrôle de la pression artérielle.
Pour cette méta-analyse, Jafar et al. ont revu 11 essais randomisés sur l'efficacité des IEC principalement menés sur des patients avec une néphropathie non diabétique. La durée moyenne du suivi était de 2,2 ans pour les 1.860 patients retenus pour analyse.
Les IEC étaient associés à une diminution de la pression artérielle et à une réduction de l'excrétion urinaire des protéines.
Après avoir pris en compte ces modifications, les IEC restaient associés à une diminution du risque d'évolution vers une insuffisance rénale terminale ou plus généralement à une aggravation de la fonction rénale. Le bénéfice était plus marqué chez les sujets protéinuriques.
Parmi les limitations de ce travail, on peut noter un recul de seulement deux ans et le fait que les bénéfices restent incertains pour les personnes avec une protéinurie faible. Néanmoins, il semble donc que les IEC soient indiquées pour les patients avec une néphropathie non diabétique et une protéinurie notable.
Source : Ann Intern Med 2001;135:73-87
Descripteur MESH : Patients , Protéinurie , Pression , Pression artérielle , Placebo , Essais , Insuffisance rénale , Personnes , Protéines , Risque , Travail