Hypertension artérielle, gène et réponse à un traitement
Une étude américaine parue dans la revue Hypertension montre qu’une mutation dans un seul gène affecte la réponse des patients à un traitement par l’hydrochlorothiazide, un médicament de première intention dans le traitement de l’hypertension.
Ces résultats sont parmi les premiers à montrer une relation entre le profil génétique d’un patient et l’efficacité d’une médication dans le traitement d‘une maladie commune. Les auteurs ont examiné la relation entre le gène GNB3 (codant pour la sous-unité B3 de la protéine G) et la variation de la tension artérielle suite à l’utilisation de l’hydrochlorothiazide (HCT). Ils ont trouvé que des variations sur ce gène affectent significativement le déclin de la pression systolique et diastolique produite par ce médicament.
« Nous avons beaucoup de médicaments efficaces dans le traitement de l’hypertension, mais aucun d’eux n’est efficace chez tous les patients. Seulement 50 % des patients répondront à une molécule comme le HCT. Aussi, beaucoup de patients devront essayer différents médicaments ou combinaisons de médicaments afin d’obtenir une amélioration de leur état. Si nous pouvons comprendre pourquoi certains patients répondent à un médicament et pas les autres, nous pourrons dès le début prescrire les médicaments potentiellement les plus efficaces », explique le Dr T. Turner de la Mayo Clinic et principal auteur de cette étude.
Les auteurs ont engagé 397 volontaires hypertendus dans une étude visant à évaluer les variations apparaissant au niveau du gène GNB3 comme facteur prédictif de la réponse au traitement de l’hypertension par l’hydrochlorothiazide. Les auteurs ont analysé les changements apparaissant au niveau de la pression artérielle parmi les patients présentant des combinaisons différentes de deux variants du gène GNB3 (variants C et T).
L’étude montre que l’hydrochlorothiazide est 60 % à 78 % plus efficace dans la réduction de la tension artérielle pour les patients ayant deux copies du variant T, comparé à ceux ayant deux copies du variant C. Des différents facteurs prédictifs mesurés lors de cette étude, il apparaît que cette variation génétique est le deuxième plus important facteur prédictif de la pression diastolique et le quatrième concernant la pression systolique.
Source : Mayo Clinic
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