Diabète et risque de fractures chez la personne âgée

Les femmes âgées souffrant d’un diabète de type 2 ont un risque plus élevé de fractures, d’après une étude américaine parue dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, laissant suggérer la prise en compte d’un programme de prévention des fractures chez ces patients.

Afin de déterminer si le diabète de type 2 est associé au risque de fracture chez la femme âgée, le Dr A. Schwartz et ses collaborateurs ont analysé les données provenant de 9.654 femmes âgées d’au moins 65 ans et enrôlées dans le Study of Osteoporic Fractures.

Un total de 657 femmes ont eu leur diabète à 40 ans ou plus et 106 d’entre elles étaient traitées par l’insuline. En tout, 2.624 personnes ont eu au moins une fracture non-vertébrale durant une période de suivi moyenne de 9,4 ans et 388 ont eu au moins une fracture vertébrale durant un intervalle moyen de 3,7 ans.

Bien que le diabète soit associé à une plus importante densité minérale osseuse, il est également lié à un risque plus élevé de fractures spécifiques.

Une analyse multivariée prenant en compte l’âge, l’index de masse corporelle, la densité minérale osseuse et d’autres facteurs associés aux fractures et au diabète montre que, comparé aux personnes non diabétiques, les femmes diabétiques et non traitées par insuline ont une augmentation du risque de fracture de la hanche (risque relatif = 1,82 ; IC 95 %= 1,24-2,69) et de l’humérus proximal (risque relatif = 1,94 ; IC 95 % = 1,24-3,02).

Les patients traités à l’insuline ont un risque relatif 2,66 fois plus important de fracture du pied (IC 95 % = 1,18-6,02), comparé aux non diabétiques.

Les auteurs concluent que ces résultats indiquent que le diabète est un facteur de risque pour les fractures de la hanche, de l’humérus proximal et du pied chez la femme âgée, suggérant ainsi que des efforts de prévention des fractures devraient être pris en considération dans le traitement du diabète.

Source : J Clin Endocrinol Metab 2001 ; 86 : 32-38