Le lien moléculaire entre le diabète et l'obésité enfin découvert ?
La résistine, une molécule sécrétée par les adipocytes, vient d'être identifiée par des chercheurs de l'Université de Pennsylvanie. Leurs résultats indiquent que la résistine pourrait constituer, au moins en partie, le chaînon manquant pour expliquer le lien entre obésité et diabète de type 2.
Le diabète de type 2 est caractérisé par une résistance à l'insuline et est associé à l'obésité. Cependant les mécanismes qui expliquent ce lien sont mal connus.
Steppan et al. publient dans la l'édition du 18 janvier de Nature un article majeur pour la compréhension de ce phénomène. Ils ont découvert un nouveau médiateur de la résistance à l'insuline. Baptisée résistine (pour résistance à l'insuline), cette molécule est produite de façon spécifique par les adipocytes.
La concentration de résistine dans le sang est réduite par une administration de rosiglitazone (thiazolidinediones), un anti-diabétique récemment développé. Par contre, sa concentration est plus élevée chez des souris rendues obèses par l'alimentation ou génétiquement modifiées.
Par ailleurs, la neutralisation de la résistine chez ce modèle animal de diabète de type 2 améliore la glycémie et l'action de l'insuline. Au contraire, chez des souris normales, l'administration de résistine "perturbe la tolérance au glucose et l'action de l'insuline", ajoutent les chercheurs.
Ces résultats laissent supposer que la résistine forme un lien important entre le diabète et l'obésité et qu'elle pourrait être au centre des effets des thiazolidinediones.
Source : Nature 2001;409:307-312.
Descripteur MESH : Obésité , Diabète , Endocrinologie , Résistine , Diabète de type 2 , Adipocytes , Pennsylvanie , Insuline , Thiazolidinediones , Compréhension , Édition , Glucose , Glycémie , Sang