Apport de la tomographie par émission de positons dans le cancer broncho-pulmonaire non à petites cellules

La tomographie par émission de positions (TEP) est plus précise que les autres techniques diagnostiques pour déterminer l'extension de la maladie, selon une étude australienne qui paraîtra dans le prochain numéro du Journal of Clinical Oncology. Selon les auteurs, la TEP devrait être envisagée comme standard dans cette application.

Dans cette étude, les auteurs ont utilisé la TEP comme outil diagnostic complémentaire chez des patients avec un cancer broncho-pulmonaire non à petites cellules. Ces patients avaient déjà bénéficié d'un examen par tomodensitométrie et scanner osseux.

Sur les 105 patients inclus dans l'étude, l'examen par TEP a conduit à une modification du traitement chez 67 % d'entre eux.

Pour 27 patients, la TEP a révélé une extension plus importante que celle montrée par les autres techniques d'imagerie utilisées. Selon le Dr Rodney Hicks (Peter MacCallum Cancer Institute, Melbourne), la découverte de ce stade plus avancé "évite à certains patients la morbidité liée à une tentative futile de thérapie agressive".

Seize patients présentaient un stade trop avancé pour être traités et seul le recours à des soins palliatifs était envisagé. Pour 10 d'entre eux, la TEP a montré qu'un traitement pouvait être initié.

Les résultats de la TEP ont également conduit à une modification du traitement par radiothérapie pour 22 patients. Douze patients, initialement considérés comme inopérables ont finalement bénéficié d'une intervention chirurgicale sur la base des résultats de la TEP.

Selon Hicks, cette technique devrait venir compléter les autres outils diagnostiques utilisés dans les bilan d'extension pour les cancers du poumon. Il ajoute que le coût élevé de la Tep peut être compensé par une meilleure sélection des traitements pour les patients.

Source : American Society of Clinical Oncology. J Clin Oncol