Un inhibiteur de protéases aurait un rôle dans la maladie d’Alzheimer
Des chercheurs de l’Université de Californie ont découvert que la protéine alpha 1-antichymotrypsine, un inhibiteur de protéases, peut doubler dans le cerveau de la souris, l’accumulation des plaques amyloïdes semblables à celles retrouvées dans la maladie d’Alzheimer, suggérant une nouvelle cible thérapeutique chez l’homme. Ces résultats sont parus dans l’American Journal of Pathology.
L’alpha 1-antichymotrypsine (ACT), un inhibiteur des protéases à serine, prévient normalement la digestion des protéines par les protéases. Les chercheurs savent depuis quelques temps que la production d’ACT augmente dans le cerveau de patients souffrant de la maladie d’Alzheimer, ou elle est étroitement associée aux plaques amyloïdes.
L’étude actuelle, conduite sur des souris génétiquement modifiées, montre que l’augmentation de la production d’ACT dans le cerveau accroît fortement l’accumulation de la protéine beta-amyloïde. Cette accumulation est associée à un endommagement des cellules à l’intérieur et autour des plaques.
Dans leur étude, les auteurs ont comparé des souris génétiquement modifiées qui produisaient soit uniquement des protéines beta-amyloïde, soit uniquement de l’ACT, soit à la fois la protéine beta-amyloïde et l’ACT.
L’étude montre que les souris qui ne produisent que de l’ACT ne développent pas de plaque amyloïdes tandis que celles qui expriment la protéine beta-amyloïde ou la protéine beta-amyloïde + l’ACT développent des plaques amyloïdes semblables à celles retrouvées dans la maladie d’Alzheimer.
De plus, les souris produisant la protéine beta-amyloïde plus l’ACT produisent deux fois plus de plaques que les souris exprimant uniquement la protéine beta-amyloïde. Et ceci est vrai quel que soit l’âge des souris examinées : 6-8 mois (adultes), 14 mois (âge moyen) et 20 mois (âgées).
Enfin, l’augmentation des plaques amyloïdes chez les souris produisant à la fois la protéine beta-amyloïde et l’ACT n’accroît pas la destruction des contacts synaptiques entre les cellules nerveuses, comparé aux souris produisant uniquement la protéine beta-amyloïde.
« La réduction ou l’inhibition de l’activité de l’ACT pourrait prévenir l’accumulation de plaques dans le cerveau » suppose le Dr L. Mucke, principal auteur de cette étude.
Source : University of California, San Francisco
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