Vaccination et Prévention : les IDEL naviguent en eaux troubles
Les IDEL avaient accueilli avec enthousiasme l'élargissement de leurs compétences vaccinales, mais le tableau s'assombrit avec l'émergence de désaccords réglementaires et des accusations de fraude. Le SNIIL, dans son communiqué, plaide pour une reconnaissance juste et un soutien renforcé envers ces professionnels de santé dévoués.
Entre espoirs déçus et réalité aigre
Les dernières semaines avaient suscité un optimisme prudent avec l'extension des compétences vaccinales pour les IDEL, un mouvement accueilli comme une avancée positive. Hélas, cette lueur d'espoir s'est rapidement estompée face à la désinformation propagée par l'Ordre, couplée à des interprétations floues des textes réglementaires par le ministère. La joie exprimée par le Syndicat National des Infirmières et Infirmiers Libéraux (Sniil) quant à l'introduction des rendez-vous de prévention a également été de courte durée. L'incertitude règne désormais sur la réalisation de ces consultations en 2023, bien que les modalités soient discutées dans le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS). Cette situation, exacerbée par des propositions de tarifications spécifiques, élude les négociations conventionnelles et impose une précarité supplémentaire aux professionnels concernés.
Le combat contre les fausses accusations
La tension s'est amplifiée avec la stigmatisation des IDEL, trop rapidement accusés de fraude par l'Assurance Maladie, en raison de mésententes autour de la Nomenclature Générale des Actes Professionnels (NGAP). L'indignation a atteint son apogée lorsque Le Monde a publié un article jugé infondé, amenant le Sniil à monter au créneau pour défendre l'honorabilité de la profession. La requête est claire : un focus sur les "vrais fraudeurs" est nécessaire, plutôt que de ternir l'image des infirmiers libéraux, dont l'action reste primordiale dans un système de santé déjà fragilisé.
Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a ajouté du sel dans la plaie en exprimant, peut-être avec un zeste de démagogie, ses réserves sur l'accent mis sur les soins non programmés lors de l'Université d'été de la CSMF, le 6 octobre dernier. Ces déclarations, perçues comme un renoncement à l'accès direct pour certaines catégories de patients, risquent de laisser certains patients seuls dans leur désert médical, sans solution de prise en charge.
Un appel à la reconnaissance et au soutien
Les IDEL, aux avant-postes face aux crises sanitaires récurrentes, se retrouvent à crier leur désarroi et leur épuisement. Les établissements de soins sont submergés, les médecins surchargés et les Ehpad en péril, illustrant un système de santé à la dérive. Ce tableau sombre, dépeint dans le communiqué, invite à une prise de conscience urgente et à un soutien accru envers ces professionnels dévoués, essentiels pour rétablir un système de santé robuste et résilient.
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