Jeunes médecins plaide pour la généralisation du secteur 2 à tous les médecins

Selon un récent communiqué du syndicat Jeunes Médecins, la médecine libérale traverse une période critique. Les défis sont nombreux : une pénurie médicale croissante, des besoins patients en hausse et une inflation qui alourdit considérablement les frais de fonctionnement des cabinets. Dans ce contexte, le syndicat appelle le Gouvernement à prendre des mesures concrètes, notamment en généralisant le tarif des consultations en secteur 2.

Une revalorisation attendue mais insuffisante

Malgré des mois de négociations entre les médecins libéraux et l'Assurance maladie, la revalorisation tarifaire reste en deçà des attentes. Le tarif de la consultation n'a augmenté que de 1,50 €, atteignant 26,50 € à partir de novembre 2023. Cette hausse modeste, la seule depuis 2017, ne parvient pas à suivre le rythme de l'inflation.

L'urgence de repenser la médecine libérale

Pour Jeunes Médecins, le tarif actuel en secteur 1 ne permet pas d'imaginer une médecine libérale moderne et bien équipée. Les données démographiques montrent une baisse du nombre de médecins généralistes et une tendance à la raréfaction de l'exercice libéral. Face à cette situation, le syndicat propose une solution audacieuse : ouvrir le secteur 2 à tous les médecins libéraux, leur permettant de fixer leurs propres tarifs.

« L’ouverture du secteur 2 pour tous est devenu le seul moyen de maintenir l’attractivité de l’exercice libéral de la médecine générale et d’assurer l’égalité entre les spécialités. L’ouverture du secteur 2 pour tous est devenu le meilleur rempart contre le déconventionnement des médecins. »

Une proposition inclusive

Le syndicat rassure : l'ouverture du secteur 2 n'aurait pas d'impact financier sur les plus précaires, toujours pris en charge au tarif de la Sécurité sociale. De plus, avec la plupart des salariés bénéficiant d'une couverture maladie complémentaire, les mutuelles pourraient jouer un rôle clé en couvrant le différentiel de reste à charge. Beaucoup seraient prêts à contribuer pour une médecine de proximité de qualité.

« Pourquoi ne pourrions-nous pas envisager que les mutuelles et les institutions de prévoyance puissent jouer le jeu en venant combler le différentiel de reste à charge pour les patients ? Elles le font d’ailleurs déjà pour un certain nombre de consultations non médicales dites de médecine alternative 

Alors que l’exercice libéral de la médecine générale est en danger, l’ouverture du secteur 2 pour tous reste le seul moyen de maintenir le contrat social, en permettant une réinstallation de médecins généralistes et un meilleur accès aux soins pour la population.».