Un régime alimentaire riche en graisses ne serait pas associé à une augmentation du taux d'œstradiol chez les femmes ménopausées
Chez les femmes ménopausées, un régime alimentaire riche en graisses ne semble pas augmenter le taux sanguin d'œstrogènes et en particulier celui de l'œstradiol, indique une étude parue dans la revue Journal of Clinical Oncology. Ce résultat est en désaccord avec la notion selon laquelle un régime riche en graisses serait associé à un risque accru de cancer du sein.
Cette étude a été conduite par le Dr M. Holmes et plusieurs membres de la Harvard Medical School et du Brigham and Women's Hospital de Boston.
Les auteurs ont mesuré les taux d'œstrogènes de 381 femmes ménopausées à partir de prélèvements sanguins effectués en 1989 et 1990. La prise quotidienne de graisses sur 4 à 5 années a été évaluée à l'aide d'un questionnaire alimentaire.
Les auteurs ont mis en évidence une relation inverse entre le taux d'œstradiol et l'apport énergétique issu des graisses, excepté pour les acides gras trans-insaturés. Ce résultat reste significatif après ajustement pour l'obésité et l'apport énergétique total.
"Ce résultat est en désaccord avec l'hypothèse selon laquelle la prise de graisses prédispose au cancer du sein en augmentant le taux d'œstrogènes endogènes", notent les auteurs dans leur conclusion.
Source : American Society of Clinical Oncology. J Clin Oncol 2000;18:3668-3676
Descripteur MESH : Femmes , Régime alimentaire , Endocrinologie , Tumeurs du sein , Risque , Acides , Acides gras , Boston , Membres , Obésité