Tumeurs de la vessie superficielles : l’IPC a traité son 30e patient avec la thermochimiothérapie

Pour traiter les tumeurs de la vessie superficielles, l’Institut Paoli-Calmettes (IPC) propose à ses patients éligibles une approche thérapeutique innovante : la thermochimiothérapie. Si elle est encore peu développée en France, elle est bien plus répandue en Europe et les premiers résultats sont prometteurs.

Pour les patients qui résistent au traitement prophylactique endovésical par le BCG, l’IPC propose depuis 2016 un traitement qui n’est dispensé que dans 3 centres en France : la thermochimiothérapie. Il s’agit d’une technique thérapeutique qui associe chimiothérapie et hyperthermie de 42 ° C /-1. Concrètement, la mitomycine, chimiothérapie déjà utilisée en traitement standard, est chauffée à 42 °C, puis instillée dans la vessie pendant une heure. La prise en charge s’effectue en ambulatoire, à l’hôpital de jour médical, avec une anesthésie locale.

Selon l’INVS, les cancers de la vessie représentent plus de 13 000 nouveaux cas par an en France. 70 % de ces cas sont des tumeurs superficielles qui si elles n’infiltrent pas le muscle sont associées à un fort risque de récidive. Le parcours de soins inclut habituellement une résection de la tumeur, suivie par de la chimiothérapie (mitomycine C) pendant 6 à 8 semaines et/ou de l’immunothérapie par BCG afin de stimuler le système immunitaire et diminuer le risque de récidive.

Jusqu’à présent, en cas de rechute, c’est l’ablation de la vessie qui est proposée aux patients éligibles. L’opération est lourde et la qualité de vie des patients est largement impactée.

Pour ces nombreux cas, la thermochimiothérapie offre une alternative thérapeutique d’autant plus intéressante qu’après deux ans de recul, les premiers résultats montrent une efficacité et une tolérance encourageantes. En effet 30 % à 50 % des patients pris en charge par thermochimiothérapie n’ont pas eu de récidive à ce jour.

Pour plus d'informations : www.institutpaolicalmettes.fr