Polymorphisme du gène du facteur VII et risque d’infarctus du myocarde chez des patients avec coronaropathie
Des données publiées dans la dernière livraison du New England Journal of Medicine font apparaître que certains génotypes du facteur VII jouent un rôle dans la protection contre les infarctus du myocarde. Selon les cliniciens de l’Université de Vérone (Italie), à l’origine de cette étude, « ceci peut expliquer la raison pour laquelle certains patients ne font pas d’infarctus du myocarde malgré une athérosclérose coronarienne sévère ».
Le Dr Domenico Girelli et ses collègues ont étudié 444 patients, dont 311 présentaient une athérosclérose coronarienne sévère, documentée par angiographie. Parmi eux, 175 avaient des antécédents d’IDM.
133 patients présentant des coronaropathies normales étaient également inclus comme patients témoins.
Les auteurs ont évalué les taux de facteur VII activé et 3 polymorphismes du gène du facteur VII, un impliquant le promoteur (allèles A1 et A2), l’autre la région catalytique (R353Q) et un troisième l’intron 7.
Chacun de ces polymorphismes influençait les taux de facteur VII. Les patients présentant des génotypes A2A2 et QQ avaient les taux les plus faibles de facteur VII activé (respectivement 66 % et 72 %).
Les fréquences des différents génotypes chez les patients sans coronaropathie étaient similaires à celles de la population totale des patients présentant une coronaropathie.
Dans le dernier groupe, il y avait significativement plus d’hétérozygotes pour les allèles A2 et Q parmi ceux n’ayant pas eu d’IDM que parmi ceux ayant eu un IDM.
Les odds ratio ajustés pour un IDM chez les patients présentant un génotype A1A2 ou RQ étaient de 0,47 [IC 95 % : 0,27-0,81].
Source : NEJM, 2000 ; 343 : 774-80.
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