Des Américains démontrent l’intérêt de l’alendronate dans le traitement de l’ostéoporose de l’homme

Chez les hommes présentant une ostéoporose, l’alendronate augmente significativement la densité minérale osseuse de la colonne vertébrale, de la hanche, et du corps total. Il aide de plus à prévenir les fractures vertébrales et les diminutions de la taille. C’est ce qu’indiquent l’équipe du Dr Eric Orwoll de l’Oregon Health Sciences University de Portland (USA) dans une étude publiée par le New England Journal of Medicine.

Cette équipe a conduit une étude en double aveugle de 2 ans. Elle a évalué les effets de 10 mg d’alendronate ou d’un placebo, administrés quotidiennement, sur la densité minérale osseuse (DMO) chez 241 hommes d’âge moyen 63 ans.

Environ un tiers des participants présentait initialement une faible concentration sérique de testostérone, le reste ayant une concentration normale.

Les hommes présentant d’autres causes secondaires d’ostéoporose avaient été exclus. Tous les patients recevaient du calcium et de la vitamine D.

Les critères principaux de jugement étaient les modifications en pourcentage de la DMO au niveau du rachis, de la hanche et du corps total.

Les hommes qui ont reçu l’alendronate ont présenté une augmentation moyenne de la DMO de 7,1 +/- 0,3 % au niveau de la colonne vertébrale, de 2,5 +/- 0,4 % au niveau du col fémoral et de 2 +/- 0,2 % de la DMO du corps total.

En revanche, les hommes ayant reçu le placebo présentaient une augmentation de la DMO de la colonne vertébrale de 1,8 +/- 0,5 % et aucune modification significative au niveau du col fémoral et de la DMO du corps total.

L’augmentation de la DMO dans le groupe alendronate a été plus importante que celle du groupe placebo au niveau de toutes les zones d’évaluation.

L’incidence des fractures vertébrales a été plus faible dans le groupe alendronate que dans le groupe placebo.

Les hommes du groupe placebo ont présenté une diminution de 2,4 mm de la taille comparée à une diminution de 0,6 mm dans le groupe alendronate.

« L’alendronate a été en général bien toléré », concluent les auteurs.

Source : NEJM, 2000 ; 343 : 604-10.