Un récepteur aux phéromones chez l'homme
Des chercheurs de l'Université Rockefeller (New York) et de l'Université de Yale (Connecticut) ont identifié un gène qui semble coder pour un récepteur aux phéromones. Ce gène nommé V1RL1 est le premier candidat sérieux à être identifié chez l'homme. Néanmoins, l'organe voméronasal qui porte ce récepteur aux phéromones est très réduit voire absent chez l'homme. Bien que des vestiges persistent, les phéromones ne semblent plus jouer chez l'homme le rôle qu'elles jouent encore chez les mammifères.
Le Dr P. Mombaerts (Université Rockefeller), un des auteurs de ce travail publié dans Nature Genetics, indique que le gène V1LR1 humain code pour une protéine similaire aux récepteurs aux phéromones retrouvés chez la souris.
Ce gène est exprimé dans la muqueuse nasale et en plus faible quantité dans les poumons et le cerveau, notent les chercheurs. Ces récepteurs sont présents chez les mammifères sur l'organe voméronasal situé dans la cavité nasale.
Chez l'homme, cet organe se développe lors de l'embryogenèse mais il apparaît résiduel dès la naissance; aucun neurone sensoriel ou connexion avec une zone olfactive du cerveau n'a jamais été identifié.
Les auteurs soulignent que ce gène a été retrouvé chez 11 personnes d'origine ethnique différente ou qui ne présentaient pas de lien de parenté, ce qui indique que ce récepteur aux phéromones "ancestral" est largement exprimé.
Si un récepteur aux phéromones a été identifié si l'homme, il est très peu probable que ces structures soient physiologiquement fonctionnelles. Les comportements fondamentaux de l'espèce humaine, telle la reproduction, ne semblent plus dictés par de simples réponses à des stimuli chimiques…
Source : Nature Genetics 2000;26:18-19
Descripteur MESH : Phéromones , Mammifères , Organe voméronasal , Connecticut , New York , Rôle , Cerveau , Muqueuse , Muqueuse nasale , Nature , Personnes , Récepteurs aux phéromones , Reproduction , Travail