Importance d’un thymus résiduel dans la restauration de sous-populations lymphocytaires T normales après greffe de moelle allogénique
L’importance physiologique d’un reliquat thymique fonctionnel chez des receveurs adultes d’une transplantation médullaire vient d’être démontré par une équipe de chercheurs autrichiens qui publient ses résultats dans la revue Transplantation.
Heitger et ses collègues autrichiens de l’hôpital universitaire pour enfants de l’Université d’Innsbruck montrent en effet qu’une régénération normale d’une sous-population lymphocytaire T chez certains adultes porteurs d’un thymus indique qu’une fonction thymique résiduelle efficace peut persister après l’enfance.
Les auteurs ont surveillé les sous-populations lymphocytaires T chez un patient cancéreux thymectomisé et ont comparé les résultats avec ceux obtenus chez des patients ayant encore leur thymus et qui avaient eu une transplantation médullaire allogénique.
Les cellules ont été analysées par cytométrie en flux à partir du 6e mois après la greffe et jusqu’à 48 mois plus tard.
32 examens ont été réalisés chez 9 enfants et 14 adultes.
Aucun des cas analysés n’a développé de GVH (réaction du greffon contre l’hôte) ou d’infections sévères pendant l’étude.
La comparaison, chez le patient thymectomisé et les patients porteurs de thymus, des marqueurs phénotypiques et de la cinétique de la régénération des sous-populations lymphocytaires montre que “l’activité thymique résiduelle pourrait, en plus de son rôle bien établi de régération de cellules naîves T-helper CD4+CD45RA+, contrôler l’expansion des cellules double-négatives”.
Source : Transplantation, 2000, 69 :2366-73.
Descripteur MESH : Restauration , Transplantation , Cellules , Patients , Régénération , Cinétique , Cytométrie en flux , Population , Rôle