Un cas de toux chronique sous traitement par paroxétine
Devant une toux chronique inexpliquée et après un bilan classique, un test d’éviction médicamenteuse est un manœuvre simple, susceptible de venir au bout d’un symptôme tenace et mal supporté, indiquent des pneumologues du CHU de Dijon dans une correspondance à la Presse médicale.
Le Dr H. Hamel et ses collègues rapportent le cas, survenue chez une femme de 49 ans sans antécédent respiratoire, ni histoire infectieuse récente, d’un toux non productive chronique apparue sous paroxétine, un antidépresseur inhibiteur de la recapture de la sérotonine.
Cette patiente n’avait pas d’exposition professionnelle domestique (pas d’animaux ou d’oiseaux), ne fumait pas et n’avait aucun antécédent d’asthme.
Son traitement se résumait à 1 comprimé de paroxétine par jour pour syndrome dépressif modéré.
La toux est d’abord diurne puis nocturne, insomniante et reste isolée. L’examen clinique est normal, comme la radiographie pulmonaire et des sinus. De même, pour le scanner thoracique.
Les EFR sont normales. Le bilan étiologique restant négatif, un contact avec la fabriquant du médicament indique quelques cas non publiés de toux sous paroxétine.
Le traitement est donc arrêté progressivement. Un mois après l’arrêt, la toux a nettement diminué. Elle a totalement disparu après le 3e mois. Un test de réintroduction n’a pas été pratiqué.
Source : Presse Médicale, 2000 ; 29, N°19, 1045.
Descripteur MESH : Toux , Paroxétine , Histoire , Radiographie , Sérotonine , Syndrome