Variation génétique des isolats de Pneumocystis carinii provenant de différentes régions aux Etats-Unis
Des chercheurs américains des Centers for Disease Control and Prevention d’Atlanta font état de variations génétiques dans les isolats de Pneumocystis carinii, agent responsable de la pneumocystose. Une meilleure connaissance de la structure de la population des souches de P. carinii pourrait être utile pour mieux cerner les profils de transmission de cet agent pathogène opportuniste.
Charles B. Beard et ses collègues des CDC ont mené leur étude en collaboration avec des chercheurs de l’University of Cincinnati College of Medicine et du San Francisco General Hospital, de l’Emory University School of Medicine d’Atlanta et de l’University of Cincinnati College of Medicine de Cincinnati.
Ils ont évalué les isolats de P. carinii prelévés chez des patients sidéens résidant dans 5 villes américaines en termes de variations au niveau de 2 loci indépendants : la grande sous-unité ARNr mitochondrial et la dihydroptéroate synthétase. Le premier locus, mtlsurRNA, est impliqué dans des fonctions métaboliques de base. Le second, DHPS, est la cible des sulfamides.
14 génotypes uniques ont ainsi été observés dans 191 isolats. Des infections mixtes, associées à une pneumocystose primaire, ont été repérées dans 17,8 % des cas.
Selon les auteurs, l’existence d’une variation génétique à ces 2 loci suggère 3 possibilités en termes de transmission : que la plupart des cas de pneumocystose ne résulte pas d’infections contractées tôt dans la vie, que les infections sont acquises à partir d’une source relativement commune (individus ou environnement), enfin, que les individus, bien que non nécessairement impliqués dans une infection inter-humaine, jouent néanmoins un rôle important dans le cycle de transmission de P. carinii f. sp. hominis.
Source : CDC (Atlanta, USA).
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