Antidépresseurs : effets très limités dans la prise en charge de l’anorexie

Un traitement antidépresseur par fluoxétine ne permet pas de réduire le risque de rechute des patients traités pour anorexie mentale, indique une étude publiée dans le JAMA.

Cette étude a des conséquences à la fois sur la pratique clinique et la recherche », écrivent Walsh (New York State Psychiatric Institute/Columbia University Medical Center, New York) et ses collaborateurs, auteurs de cette étude. « Ces résultats, ajoutés à ceux d’études déjà publiées, indiquent que la pratique fréquente de prescription d’un traitement antidépresseur ne semble pas pouvoir apporter d’amélioration substantielle à la plupart des patients avec une anorexie mentale, qu’ils soient encore en sous-poids ou proches de la reprise pondérale attendue ».

Cet essai randomisé et contrôlé portait sur 93 patients suivis pour anorexie mentale et qui avaient retrouvé un poids correspondant à un indice de masse corporelle au moins égal à 52 semaines. Au total, 49 patients ont reçu un traitement pas fluoxétine et 44 un placebo.

Les auteurs n’ont pas observé de différence significative entre les deux groupes lors de l’analyse du taux de maintien de l’IMC à 18,5 au moins sur les 52 semaines de l’essai. Cette absence de différence était également retrouvée lors de l’examen du délai jusqu’à la rechute. Après 52 semaines, 45% des patients du groupe placebo et 43% des patients du groupe fluoxétine n’avaient pas rechuté.

Source : JAMA. 2006; 295:2605-2612

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