Des cellules souches embryonnaires trop vieillissantes
Des travaux récents publiés dans Nature Genetics montrent que des cellules souches embryonnaires humaines cultivées sur une longue période développent des modifications de leur génome qui compromettent leur utilisation à des fins thérapeutiques.
Aravinda Chakravarti (Johns Hopkins University School of Medicine, Baltimore) et ses confrères expliquent que les données récentes laissaient penser que les altérations génétiques d'envergure étaient rares pour les cellules souches embryonnaires en culture.
Toutefois, leurs recherches ont montré que ces lignées de cellules souches cultivées sur le long terme accumulent de façon significative des modifications génomiques telles que des délétions ou des amplifications de séquence. Les chercheurs indiquent aussi que ces zones peuvent être sensibles puisque certaines ont été impliquées dans des cancers humains.
Des mutations de l'ADN mitochondrial ont été mises en évidence avec pour conséquence éventuelle une perturbation du métabolisme. Tout aussi marquant, des modifications du profil de méthylation de l'ADN ont été relevées chez la plupart des lignées cultivées sur de longues périodes.
Les auteurs soulignent que ces anomalies n'ont pas été observées sur des lignées de cellules souches embryonnaires cultivées sur de courtes périodes mais uniquement lorsque la durée des cultures est étendue, ce qui constitue évidemment un frein à l'emploi de ce dernier type de culture à des fins thérapeutiques.
Source : Nature Genetics, Received 6 June; accepted 25 July; published online 4 September 2005; doi:10.1038/ng1631
Descripteur MESH : Cellules , Cellules souches , Cellules souches embryonnaires , Nature , Génome , ADN , ADN mitochondrial , Baltimore , Emploi , Métabolisme , Méthylation