Un lien entre famine et schizophrénie
Les personnes nées durant une période de famine présentent un risque de schizophrénie plus élevé, montre une étude. Ce résultat paraît en accord avec de précédents travaux qui envisageaient un lien entre déficit nutritionnel du fœtus et risque de schizophrénie.
Cette étude présentée par St. Clair et collaborateurs consistait à mesurer la prévalence de la schizophrénie chez des adultes nés pendant une période de famine en Chine lors des années 1959 à 1961. Les chercheurs ont trouvé que le taux de natalité a chuté de près de 80% pendant cette période dans la province considérée. Parmi les naissances survenues durant ces années de famine, le risque de développer une schizophrénie à l'âge adulte augmentait de 0,84% en 1959 à 2,15% en 1960 et 1,81% en 1961. Le risque ajusté de décès était 2,3 fois plus élevé pour ceux nés en 1960 et 1,9 fois plus élevé pour ceux nés en 1961.
"Notre étude est parfaitement en accord avec l'idée qu'une exposition prénatale à la famine augmente le risque de schizophrénie plus tard", notent les auteurs qui replacent aussi leurs résultats dans le contexte d'autres travaux sur le même sujet.
Source : JAMA. 2005; 294:557–562
Descripteur MESH : Risque , Schizophrénie , Personnes , Adulte , Chine , Prévalence , Taux de natalité