Statut socio-économique et santé : attention aux raccourcis
En Europe, les enfants de familles moins favorisées ne sont pas nécessairement plus en mauvaise santé que ceux issus de familles plus aisées ou dont les parents ont un niveau d'instruction plus élevé, tend à montrer une étude dans le British Medical Journal.
Ces nouvelles données mettent en défaut l'adage couramment admis selon lequel le niveau socio-économique et fortement relié à la santé: le lien n'est pas toujours si simple. L'étude portait sur 3189 enfants du Danemark (un des pays les plus riches d'Europe) et d'Estonie et du Portugal, pays moins riches. La résistance à l'insuline a été dépistée chez les participants. Parmi les enfants danois, ceux dont les parents avaient des niveaux d'études et des revenus les plus élevés étaient proportionnellement moins nombreux à présenter une résistance à l'insuline. Par contre, la situation était opposée en Estonie et au Portugal : ceux dont les parents présentaient ces mêmes critères étaient ceux qui étaient le plus résistants à l'insuline.
Les auteurs expliquent que ces résultats apparemment contradictoires peuvent provenir de l'adoption d'habitudes de vie "occidentales" en Estonie et au Portugal, avec par exemple une détérioration de l'hygiène alimentaire. Plus largement, les résultats confortent le rôle des paramètres socio-économiques et de leur dynamique, avec des variations entre les pays.
Source : BMJ 2005; 331: 183-6
Descripteur MESH : Santé , Attention , Parents , Europe , Estonie , Insuline , Portugal , Adoption , Danemark , Habitudes , Hygiène , Rôle , Vie