Herpès génital : une nouvelle étude semble montrer que la réactivation virale est moins fréquente chez les patients asymptomatiques
Chez les patients ne présentant pas d'antécédent d'herpès génital, la séropositivité pour le virus de l'herpès simplex de type 2 (HSV-2) est associée à la présence du virus dans le tractus génital. Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine précise également que la fréquence et la durée des récidives chez ces patients sont plus faibles.
Ces recherches ont été conduites par A. Wald (Département de Médecine de l'Université du Washington, Seattle)
Les auteurs rappellent que l'infection par cet agent pathogène est souvent asymptomatique. De plus, il semblait que les récidives (réactivation du virus) étaient moins fréquentes chez les patients asymptomatiques. La fréquence de ces récidives a été évaluée chez ces patients et chez des sujets présentant les symptômes de l'infection.
Les chercheurs ont recherché la présence de l'HSV-2 dans les pertes vaginales de deux groupes de patients: soit des patients asymptomatiques (n = 53), sans antécédent d'herpès vaginal et séropositifs pour le HSV-2, soit des patients présentant les symptômes de l'infection par le HSV-2 (n = 90).
Le virus a été isolé par culture chez 72 % des patients sans antécédent d'herpès génital. Six autres identifications dans la même population ont été réalisées par PCR.
Les auteurs indiquent que 62 % des patients asymptomatiques ont rapporté par la suite l'apparition de lésions spécifiques de l'infection virale. La durée et la fréquence des récidives étaient plus faible dans ce groupe : durée moyenne de 3 jours et 3 récidives par an contre 5 jours et 8,2 récidives par an dans l'autre groupe.
Selon les auteurs, ces résultats indiquent que la séropositivité des patients est corrélée à la présence du virus dans le tractus génital, ce qui suggère un risque de transmission de l'HSV-2 lors de rapports sexuels. Il apparaît également que les réactivations du virus sont moins fréquentes chez les patients asymptomatiques.
Source : communiqué de presse de l'Université du Washington. New England Journal of Medicine 2000, Vol.42; 13: 840-850
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