Des nanoparticules et des gènes
Des nanoparticules peuvent être employées pour diriger des gènes dans des cellules, selon un article qui vient de paraître dans les Proceedings of the National Academy of Sciences of USA (PNAS).
Les scientifiques utilisent communément des virus modifiés pour délivrer des gènes aux cellules dans les applications de thérapie génique. Cependant, les vecteurs viraux peuvent induire dans certains cas des réponses immunitaires non souhaitées.
Paras Prasad et ses collaborateurs ont construit des nanoparticules organiques de silice modifiées nommées ORMOSIL et les ont marquées avec des sondes fluorescentes. Ces chercheurs ont suivi et ont dénombré ces particules avec un microscope en observant leur fluorescence. Ces nanoparticules modifiées sont capables de fixer des fragments d'ADN et de les protéger des phénomènes de dégradation cellulaire.
Afin de tester si elles pouvaient efficacement délivrer des gènes dans les cellules, cette équipe a utilisé des particules ORMOSIL chargées avec le gène de la GFP ou green fluorescent protein qui, comme sont nom l'indique, code pour une protéine qui émet une fluorescence verte.
Des cellules ont été incubées en présence de ces particules et les auteurs ont montré qu'elles présentaient une fluorescence verte. D'après les auteurs, leurs résultats indiquent que les particules entrent dans les cellules et insèrent le gène dans le noyau. Selon eux, cette approche de nanomédecine combinée à un système de suivi optique approprié pourrait se révéler être une façon efficace d'envoyer des gènes ou des principes actifs dans les cellules, avec la possibilité de suivre leur action en temps réel.
Source : www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.0408039101
Descripteur MESH : Nanoparticules , Cellules , Gènes , Fluorescence , ADN , Nanomédecine , Silice , Temps , Virus