Des ARN pour la maladie de Parkinson
Des chercheurs ont créé un nouveau type de modèle de la maladie de Parkinson en utilisant la technique d’interférence par ARN. Cette technologie connaît un succès croissant et pourrait permettre de créer rapidement des modèles animaux de maladies humaines.
L’interférence par ARN repose sur l’action de molécules d’ARN double-brin capables de moduler l’expression des gènes de façon spécifique. Ralph DiLeone et ses collaborateurs (University of Texas Southwestern Medical Center, Dallas) ont utilisé un virus adéno-associé (adeno-associated virus, AAV) pour apporter des ARN interférents dans les cellules de différentes régions du cerveau.
L’ARN employé diminue l’expression de la tyrosine hydroxylase, enzyme impliquée dans la production de dopamine. Les souris ainsi traitées ont développé des symptômes moteurs similaires à ceux de la maladie de Parkinson.
Cette technique permet de contourner certains problèmes associés à la création de souris « knock-out » où le gène est complètement inactivé. Les chercheurs estiment que l’interférence par ARN couplé à l’AAV est plus souple et offre la possibilité de générer rapidement des modèles de maladie humaine dans différentes espèces animales.
Source: Nature Medicine 2003, Published online 23 November 2003; doi:10.1038/nm964
Descripteur MESH : ARN , Maladie , Maladie de Parkinson , Animaux , Modèles animaux , Technologie , Virus , Cellules , Cerveau , Dopamine , Gènes , Nature , Texas , Tyrosine