Cancer : les mutations précoces sont plus dangereuses
Certains cancers qui apparaissent au cours du vieillissement pourraient être dus à des évènements survenus lors des premières étapes du développement. Ceci est la conclusion d’un modèle mathématique du profil d’apparition des mutations dans les tissus.
De nombreux cancers tels les cancers de la peau ou du colon surviennent dans des tissus qui sont entretenus par un renouvellement cellulaire constant. Cependant, les mutations qui conduisent à l’apparition d’un cancer ont lieu vraisemblablement durant la période de formation initiale de ce tissu, c’est à dire lors d’une phase de multiplication exponentielle des cellules qui le composent.
Steven Franck (Université de Californie, Irvine) et Martin Nowak (Institute for Advanced Study, Princeton) ont mis au point un modèle mathématique afin de suivre le nombre d’anomalies engendrées par les mutations à différents stades de développement du tissu. Selon leurs calculs, le risque de cancer lié à une mutation précoce pourrait être deux fois plus élevé que celui associé à la phase de renouvellement classique du tissu.
Au delà des limitations inhérentes à ce modèle mathématique, cette observation confirme l’intérêt de protéger certains tissus dans les phases précoces du développement. On pense notamment à la protection de la peau des enfants face aux UV solaires.
Source : Nature 2003 ;422 :494
Descripteur MESH : Tissus , Vieillissement , Peau , Calculs , Californie , Cellules , Face , Mutation , Observation , Risque