Troubles du rythme cardiaque : sur la piste de l’ankyrine B
Des chercheurs français et américains ont montré que le gène codant l’ankyrine B est impliqué dans des formes familiales de fibrillation auriculaire. L’ankyrine B est une protéine d’ancrage membranaire. Selon les résultats, une mutation peut profondément modifier la coordination des canaux ioniques dans les cardiomyocytes.
Ces travaux ont fait l’objet d’une publication dans la revue Nature datée du 6 février. Ils ont été réalisés par l’équipe d’Hervé Le Marec et Denis Escande (Unité Inserm 533 « physiopathologie et pharmacologie cellulaires et moléculaires ») et celle de Peter Molher et Vann Bennett du Duke University Medical Center.
L’étude a été initiée sur une soixantaine de patients d’une même famille qui présentait des cas de fibrillation auriculaire et des morts subites à l’effort. L’analyse génétique a mis en avant le rôle du gène de l’ankyrine B, protéine qui « assure le bon positionnement des différents canaux ioniques le long de la membrane », précise l’Inserm dans un communiqué. Une déficience en ankyrine B cause une dérégulation marquée du transport calcique dans les cardiomyocyte, expliquent les chercheurs.
Source : Nature 2003 ;421 :634-9. Inserm
Descripteur MESH : Rythme cardiaque , Canaux ioniques , Fibrillation auriculaire , Mutation , Famille , Génétique , Patients , Pharmacologie , Rôle