Grossesse, paracétamol et risque de wheezing chez l’enfant

La prise fréquente de paracétamol en fin de grossesse pourrait doubler le risque de wheezing chez le jeune enfant. Ceci est la conclusion d’une étude anglaise publiée dans la revue Thorax.

Le Dr Seif Shaheen (Department of Public Health Sciences, King's College, Londres) et ses confrères ont interrogé plus de 9000 femmes enceintes sur leur prise de paracétamol et aspirine lorsqu’elles étaient à 18-20 semaines de grossesse puis à 32 semaines. Six mois puis tous les ans après la naissance, les mères étaient interrogées sur les éventuels symptômes de wheezing et d’eczéma chez leur enfant.

La prise très fréquente de paracétamol (presque tous les jours) entre la 20° et la 32° semaine de grossesse était associée à un doublement du risque de wheezing lorsque l’enfant était âgé de 3,5 ans, après avoir pris en compte les facteurs confondants. Cette association était encore plus marquée chez les enfants dont les symptômes étaient apparus avant l’âge de six mois.

Par contre, il n’y a pas de preuve claire d’un effet négatif (wheezing ou eczéma) d’une prise très fréquente de paracétamol avant la 20° semaine de grossesse.

Les auteurs soulignent les risque éventuels liés aux métabolites du paracétamol en cas de prise très soutenue, notamment en termes de toxicité hépatique. Mais surtout, seule une très faible proportion de patiente utilisait du paracétamol avec une fréquence élevée pendant la fin de la grossesse.

Source : Thorax 2002; 57:958-63

Descripteur MESH : Risque , Grossesse , Enfant , Association , Eczéma , Femmes , Femmes enceintes , Londres , Mères

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