Cancer ovarien : le carboplatine en traitement de première ligne
Une étude multicentrique et internationale publiée dans le Lancet indique que le carboplatine seul pourrait devenir l’agent de référence pour la chimiothérapie du cancer ovarien. Le carboplatine seul est apparu moins toxique et aussi efficace que les autres traitements employés dans l’essai.
Le cancer ovarien arrive à la sixième place des cancers les plus courants dans le monde chez les femmes. On estime que 165.000 cancers ovariens sont diagnostiqués chaque année. Le traitement implique la chirurgie et une chimiothérapie post-opératoire.
L’essai ICON3 (International Collaborative Neoplasm) présenté dans le dernier Lancet a porté sur 2.074 femmes réparties dans 130 centres de soins de huit pays. Le critère principal d’évaluation était la survie globale et les critères secondaires la survie sans progression et la toxicité.
Il avait été montré que la combinaison cyclophosphamide/doxorubicine/cisplatine (CAP) donnait des résultats similaires au carboplatine seul en termes de survie et de taux de survie sans progression. Plus récemment, le paclitaxel associé au carboplatine est devenu largement utilisé dans le traitement de la maladie.
L’essai a comparé ces trois traitements : CAP ; carboplatine seul ; carboplatine + paclitaxel.
Le suivi médian a été de 51 mois. Les résultats étaient similaires dans les différents groupes en terme d’efficacité. Seuls les paramètres de toxicité variaient. « Le carboplatine seul et le CAP sont aussi efficaces que le paclitaxel + carboplatine comme traitement de première ligne pour les femmes qui nécessitent une chimiothérapie pour un cancer ovarien », écrivent les auteurs. Toutefois, le carboplatine seul était associé à moins d’effets secondaires (alopécie, fièvre, neuropathie sensorielle) que les autres traitements.
Source : Lancet 2002 ;360 :505-15
SR
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