Le nicorandil en prévention chez les patients avec un angor stable
Les résultats de l’étude IONA (Impact of Nicorandil in Angina) publiés demain dans la revue médicale The Lancet, tendent à suggérer les effets cardioprotecteurs du nicorandil (ester de nicotinamide, vasodilatateur agissant sur l’ouverture des canaux potassiques), donné en prévention chez les patients avec un risque cardiovasculaire associé à l’angor.
L’angor est courant chez les personnes de plus de 60 ans et est souvent responsable de maladies coronariennes. De nombreuses molécules sont données en prévention pour réduire les risques cardiovasculaires chez ces personnes (aspirine, inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, statines), mais l’effet d’un médicament spécifique de l’angor comme le nicorandil, n’avait pas encore été évalué de façon préventive pour ses propriétés cardioprotectrices éventuelles.
Henry Dargie, professeur à la Western Infirmary (Glasgow, Ecosse), accompagné des auteurs de l’étude multicentrique IONA, ont regardé l’incidence des évènements coronariens survenus chez 5126 patients souffrant d’un angor stable, traités par ailleurs par une thérapie classique contre l’angor, assignés au hasard à un traitement biquotidien de nicorandil 20 mg ou à un placebo, pendant en moyenne 1,6 ans.
Durant cette période, 15,5% du groupe placebo et 13,1% du groupe nicorandil, ont subi un des événements suivants : IDM fatal ou non, admission à l’hôpital pour des douleurs thoraciques.
L’incidence d’évènements coronariens aigus a été de 7,6% (groupe placebo) et de 6,1% (groupe nicorandil), et l’incidence des évènements cardiovasculaires totaux dans ces groupes ont été respectivement de 17% et 14,7%.
Dans un commentaire accompagnant cette étude, Edward Lesnefsky (Cleveland, EU) indique que les résultats de IONA démontrent que les effecteurs cellulaires préventifs de l’ischémie, deviennent des thérapies de choix dans le développement des stratégies visant à prévenir les maladies cardiaques d’origine ischémiques.
Source : The Lancet 13 avril 2002;359-75 et 1262
PI
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